Des visières obligatoires au hockey?
Une excellente vision est un énorme atout pour un joueur de la LNH. Les attaquants maîtrisent mieux la rondelle, les gardiens de but voient mieux les tirs et font des arrêts spectaculaires, et les défenseurs ont plus de chances d’arrêter une attaque. Il n’est donc pas étonnant que des joueurs de la LNH, comme l’attaquant des Stars de Dallas, Tyler Séguin, se tournent vers LASIK MD pour améliorer leur vision et leur jeu. Le prochain défi est donc de protéger cette excellente vision. À l’été 2013, la LNH a pris position en votant pour rendre obligatoire le port d’une visière pour tous les nouveaux joueurs.
Le grand débat sur les visières
De nombreuses ligues de hockey junior ont rendu obligatoire le port d’une demi-visière (qui couvre les yeux, le nez et les pommettes) — même chose pour le hockey olympique —, mais la Ligue nationale de hockey (LNH) donne le choix aux joueurs. Les casques de hockey sont obligatoires, mais si les attaquants et défenseurs veulent jouer sans visière, c’est leur choix. Le principal argument contre le port de visières est qu’il risque de favoriser les bâtons élevés puisque les joueurs ne s’inquièteront plus autant de blesser les autres. Les visières peuvent aussi entraîner d’étranges problèmes, comme ce qui est arrivé à l’attaquant des Oilers d’Edmonton, Ryan Nugent-Hopkins, le 21 novembre 2013 dans un match contre les Panthers de la Floride. Le bâton d’un joueur des Panthers est allé se coincer dans la visière de Nugent-Hopkins, le forçant à enlever complètement son casque.Une circonstance quasi improbable, mais qui, combinée à l’idée que cela pourrait entraîner plus de bâtons élevés, suffit pour que certains opposants au port de visières crient à l’injustice.
Des blessures évitables?
Une chose est sûre : les demi-visières réduisent considérablement le risque de blessure aux yeux. Prenons Shea Weber des Predators de Nashville. Le 28 novembre 2013, il a reçu une rondelle en plein visage et, bien qu’il ait réussi à sortir de la glace, il n’a rien pu voir de son œil droit jusqu’au lendemain. La blessures’est guérie d’elle-même, mais Weber porte aujourd’hui une visière lorsqu’il joue.
Sa blessure est parmi les moins graves. En 2004, un lancer frappé a dévié et a heurté le visage de Steve Yzerman des Red Wings de Détroit pendant les demi-finales de la Conférence de l’Est. La rondelle a non seulement égratigné sa cornée, mais a également fracturé son os orbitaire. Il est revenu jouer une autre saison, mais cette fois-ci muni d’une visière. Bryan Bedard, quant à lui, a reçu un lancer frappé au visage, qui lui a laissé une déchirure et un décollement de la rétine. Après une année de rétablissement et sept chirurgies, il est enfin retourné sur la glace. Les faits parlent d’eux-mêmes. En couvrant nos yeux, nous les protégeons des dommages des lancers frappés et des bâtons élevés. Tandis que les joueurs s’inquiètent d’une vision limitée sur la glace et du sentiment d’« invincibilité » qui accompagne le port de ce type d’équipement, les avantages dépassent de loin les risques qui y sont associés. Et c’est particulièrement vrai pour les gens qui ont dépensé de l’argent pour la correction de la vue au laser… pourquoi risquer de gâcher un si bon investissement?
La LNH a rendu obligatoire le port d’une visière pour tous les joueurs qui ont disputé moins de 26 matchs dans la ligue. Or, avec plus de 73 % des joueurs qui en portent déjà et ce nombre qui tend à augmenter, on mettra dorénavant un accent prononcé sur la protection des yeux. Les joueurs qui arrivent des ligues juniors sont déjà habitués à l’idée de porter un casque muni d’une visière, alors que la vieille garde commence tout juste à réaliser que le risque de blessure l’emporte sur la « liberté » que procure un casque sans visière.